Le 17 octobre 1993 a été signé à Port-Louis le Traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique. Ce traité avait pour objet l’harmonisation du droit des affaires des États africains par l’élaboration et l’adoption de règles communes simples, modernes et adaptées à la situation de leurs économies. Pour l’adoption de ces règles, des actes qualifiés de « actes uniformes » devaient être pris.
Les actes uniformes sont des actes pris pour l’adoption de règles commune à tous les Etats-Parties au traité relatif à l’harmonisation en Afrique du droit des affaires. Ils tirent leur valeur juridique du Traité qui lui-même tire sa valeur juridique des constitutions des Etats-Parties et doivent de ce fait être en tout point conforme à ces textes. L’arsenal normatif de l’OHADA est, à ce jour, riche de 10 Actes uniformes. Les Actes uniformes contiennent des règles de droit matériel qui, une fois adoptées, s’appliquent à l’identique dans l’ensemble des États membres et l’emportent sur toute législation interne contraire, conformément à l’article 10 du Traité OHADA : ils disposent donc d’un effet direct similaire aux règlements de l’UE. Les Actes uniformes sont préparés par le Secrétariat Permanent qui en communique le projet aux États membres pour recueillir leurs observations.
Une fois celles-ci reçues et synthétisées, le Secrétariat Permanent met au point le projet d’Acte uniforme et le transmet pour avis à la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage, qui doit se prononcer dans un délai de 60 jours. Ensuite, le projet est inscrit pour adoption à l’ordre du jour de la prochaine session du Conseil des Ministres. L’OHADA a déjà élaboré et mis en vigueur 10 Actes uniformes qui couvrent divers domaines de la vie économique : le droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, le droit des sociétés coopératives, le droit des sûretés, le droit des procédures simplifiées de recouvrement et les voies d’exécution, le droit des procédures collectives d’apurement du passif, le droit comptable, le droit du transport des marchandises par route, le droit de l’arbitrage et le droit de la médiation