Chronologie de la République Démocratique du Congo

Le pays actuellement connu sous le nom de République démocratique du Congo (RDC ou Congo) est apparu pour la première fois en 1885 sous le nom d’État indépendant du Congo (CFS) et était un domaine privé du roi Léopold II de Belgique. Le domaine du roi a été annexé à la Belgique en tant que colonie le 15 novembre 1908 et pris alors le nom de Congo belge. Le 30 juin 1960, elle devient indépendante sous le nom de République du Congo. Elle est devenue la RDC le 1er août 1964 après la promulgation de la constitution de Luluabourg et l’est restée jusqu’au 27 octobre 1971, date à laquelle le président Mobutu Sese Seko l’a nommée Zaïre. Le 29 mai 1997, le président Laurent Kabila a changé le nom en RDC (nous utiliserons RDC ou Congo pour désigner le pays et congolais pour désigner sa population). Géographiquement, la RDC est située au centre de l’Afrique. Ses 2 344 895 kilomètres carrés de territoire couvrent la moitié du bassin du Congo. La RDC représente ainsi le deuxième plus grand pays d’Afrique après l’Algérie. En raison de sa situation géographique, le Congo a longtemps été considéré comme l’un des pays les plus géopolitiquement stratégiques d’Afrique. Il partage 9 165 km de frontière avec neuf pays : l’Angola (y compris l’enclave de Cabinda), la Zambie, la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda, le Soudan, la République centrafricaine et le Congo-Brazzaville. Il borde également les lacs de la vallée du Grand Rift, qui forment les sources du Nil Blanc. Le Congo est considéré comme une semi-enclave car il n’a que 37 km de côtes sur l’océan Atlantique, au nord de l’embouchure du fleuve Congo.


Histoire ancienne

1300 – L’empire Kongo, un État hautement structuré et développé, règne sur une région qui couvre aujourd’hui des parties du sud-ouest du Congo, du nord de l’Angola et une partie de la République du Congo. Il dure environ 500 ans.

1482 – Les explorateurs portugais arrivent à l’embouchure du fleuve Congo établissant le premier contact entre le royaume Kongo et l’Europe.

Années 1500 – La traite atlantique des esclaves a un impact sur le Kongo. Au cours des 300 prochaines années, plus de 5 millions d’esclaves sont capturés à plusieurs centaines de kilomètres de chaque côté de l’embouchure du fleuve Congo, la plupart étant expédiés au Brésil. En 1526, le roi Afonso de Kongo envoie une lettre au roi portugais João III l’implorant de mettre fin à la pratique, déclarant que son pays est « dépeuplé ».

1568 – L’essor de la fédération kuba, autre État très structuré, dans l’actuel sud du Congo. Le roi Kuba était une personnalité élue avec des hommes et des femmes éligibles. La fédération dure jusqu’en 1910.

1800 – Le royaume Kongo est déchiré par les rivalités internes et l’esclavage.

La colonisation

Septembre 1876 – Le roi des Belges, Léopold II, convoque une conférence géographique internationale qui provoque la création d’une Association internationale destinée à mettre fin à la traite des Noirs par les marchands d’esclaves arabes.

1879 – Léopold II finance l’expédition de Stanley qui fonde Léopoldville et signe 400 traités avec des rois locaux.

26 février 1885 – Acte général de la conférence de Berlin concernant le bassin du Congo. Léopold II est reconnu souverain de l’État indépendant du Congo.

1904 – Un rapport du consul anglais Roger Casement dénonce le traitement inhumain des indigènes soumis à des corvées pour mettre en valeur le pays.

28 novembre 1907 – Traité avec la Belgique. Léopold II, lourdement endetté auprès de l’État belge, lui cède le Congo. Le Parlement belge accepte par la loi du 18 octobre 1908.

1928 – L’Église dénonce les violation des droits de l’homme par les autorités coloniales.
décembre 1955 – Un professeur belge, Van Bilsen propose un plan de trente ans pour l’émancipation de la colonie, qui est alors accepté par un groupe d’intellectuels congolais mais jugé téméraire par les conservateurs.

3 au 6 janvier 1959 – Émeutes à Léopoldville. Quelques jours plus tard, le Gouvernement belge accepte le principe de l’indépendance.

16 octobre 1959 – Plan du Gouvernement pour la mise en place progressive d’un système représentatif, avec d’abord des élections municipales. Échec des négociations avec les partis nationalistes congolais.

20-27 janvier 1960 – Table ronde. l’indépendance est fixée au 30 juin suivant.

22 mai 1960 – Élections pour la formation d’une Assemblée nationale.

23 juin 1960 – Patrice Lumumba est nommé chef du Gouvernement congolais, et le lendemain Joseph Kasavubu président du futur État.

30 juin 1960 – Proclamation de l’indépendance.

Première République et crise congolaise

5 juillet 1960 – Mutinerie des troupes congolaises qui chassent les officiers belges. Début de la guerre civile. Mobutu est nommé chef d’état-major.

11 juillet 1960 – Moïse Tshombé proclame la sécession du Katanga.

14 juillet 1960 – Lumumba sollicite l’intervention de l’URSS.

6 août 1960 – L’ONU décide d’envoyer des casques bleus.

Août 1960 – Albert Kalondji se proclame empereur des Balubas au Kasaï.

5 septembre 1960 – Kasavubu renvoie le gouvernement de Lumumba qui destitue Kasavubu.

14 septembre 1960 – Le colonel Mobutu annonce que l’armée prend le pouvoir provisoirement.

2 décembre 1960 – Antoine Gizenga forme à Stanleyville un gouvernement reconnu par l’URSS.

12 février 1961 – Lumumba est assassiné. Plusieurs gouvernements en lutte armée se partagent le Congo, que les casques bleus tentent de réunifier par la force.

18 septembre 1961 – Le secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, qui dirigeait les opérations au Congo est tué.

25 juin 1964 – Un projet de Constitution fédérale, la Constitution de Luluabourg, est soumis au référendum et promulgué le 3 août.

10 juillet 1964 – Tshombé forme un gouvernement de coalition à Léopoldville.

Coup d’état, Deuxième République et dictature

24 novembre 1965 – Après une nouvelle crise politique, le général Mobutu reprend le pouvoir «pour cinq ans» et fonde la IIe République.

22 mars 1966 – Mobutu s’attribue le pouvoir législatif et suspend le Parlement. Plusieurs hommes politiques sont pendus.

4 juin 1967 – Adoption de la «Constitution révolutionnaire» qui rétablit un régime unitaire. Le Mouvement populaire de la Révolution est le parti unique.

30 juin 1967 – Tshombé est kidnappé et incarcéré à Alger, où il décèdera.

27 octobre 1971 – Politique «d’authenticité». Le Congo devient le Zaïre. Les villes reçoivent une nouvelle dénomination : Léopoldville devient Kinshasa. Les noms patronymiques sont modifiés, les prénoms chrétiens interdits, la hiérarchie catholique expulsée. L’économie est zaïrisée : nationalisation des entreprises étrangères

mars à mai 1977 – Guerre du Shaba. Intervention de troupes marocaines.

mai à juin 1978 – 2e guerre du Shaba. Intervention française à Kolwezi.

17 avril 1981 – Le premier ministre Ngunza Karl I Bond profite d’un déplacement à Bruxelles pour y demander l’asile politique.

6 octobre 1990 – Mobutu accepte le multipartisme. 66 partis politiques sont autorisés.

7 août 1991 – Ouverture d’une Conférence nationale ouverte à 130 formations d’opposition. Un nouveau Gouvernement est nommé avec son soutien.

14 novembre 1992 – La conférence nationale adopte un projet de Constitution pour la IIIe République.

9 avril 1993 – Le Gouvernement soutenu par la Conférence nationale est destitué.

23 janvier 1994 – Création d’un Parlement de transition formé par la réunion des deux Parlements rivaux.

14 juillet 1994 – Un million de Hutus du Rwanda se réfugient au Zaïre.

6 octobre 1996 – Le Parlement de transition adopte un nouveau projet de Constitution fédérale de la IIIe République.

La guerre d’agression

18 octobre 1996 – Formation de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre, dirigée par Laurent-Désiré Kabila et soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. Débandade de l’Armée zaïroise.

4 mai 1997 – Mandéla réunit Mobutu et Kabila pour mettre fin aux combats. Mobutu se réfugie au Maroc où il meurt le 7 septembre, tandis que Kabila le 17 mai se proclame président de la nouvelle République démocratique du Congo et entre à Kinshasa le 21 mai.
août 1998 – Rébellion des Tutsis dans l’Est du pays, soutenue par le Rwanda et l’Ouganda.

10 juillet 1999 – Accords de Lusaka de cessez-le-feu. Mission de l’ONU : MONUC.

14 décembre 2000 – Résolution de l’ONU. 5000 casques bleus.

16 janvier 2001 – Kabila assassiné. Son fils Joseph lui succède.

22 février 2001 – L’ONU approuve le plan de paix de Lusaka que refuse le Rwanda.

15 octobre 2001 – Début du dialogue intercongolais.

17 décembre 2002 – Accord Global et Inclusif signé à Pretoria.

Transition

1er avril 2003 – Les composantes du Dialogue intercongolais acceptent une Constitution de la transition, qui est promulguée le 4 avril. Mais les combats se poursuivent.

18 février 2006 – Promulgation de la Constitution de la IIIe République.

Troisième République

2007 – L’armée massacre une centaine de fidèles du mouvement Bundu Dia Kongo qui contestaient les résultats des élections provinciales.

2008 Janvier Conférence de paix à Goma pour le règlement du conflit, le 23 janvier signature d’un accord de paix entre le gouvernement et le CNDP et les autres groupes armés.

Janv 2009  accord entre le gouvernement congolais et le CNDP pour la cessation des hostilités.

23 mars 2009 accords de paix entre le gouvernement congolais, le CNDP et les groupes armés du Nord et Sud Kivu
Les ONG nationales et internationales dénoncent l’insécurité croissante pour les populations civiles du Nord et Sud-Kivu..

Octobre 2009 détérioration des relations entre la RDC et l’Angola (expulsions réciproques, incursion de soldats angolais dans le Bas-Congo).

Oct./Nov. 2009 Affrontements entre communautés dans la région de Dongo (près de l’Equateur) , la situation est stabilisée en fév. 2010 mais 200000 personnes continuent d’être déplacés suite aux événements. Arrestation en Allemagne d’Ignace Murwanashyaka considéré comme le leader des FDLR.

2010. La MONUC devient MONUSCO. La situation à l’Est reste toujours instable : au Kivu, représailles des FDLR, affrontements FARDC*-Maï-Maï, en Ituri combats entre FRPI-FPJC et FARDC. En Province Orientale, la LRA constitue toujours un facteur d’insécurité important pour les populations civiles.

Mai 2010 Adoption définitive de la loi sur l’organisation de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante remplaçant la CEI) composée de sept membres sans présence de représentants de la société civile.

Juin 2010 assassinat de Floribert Chebeya, directeur exécutif de la Voix des Sans Voix (VSV) défenseur reconnu des droits de l’Homme.

Décision du FMI et la Banque Mondiale d’allégement de la dette extérieure de la RDC.

Juillet 2010  reprise des combats dans le Nord-Kivu, viols massifs dans la région,

Août 2010  publication du rapport Mapping du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme révélant que des éléments armés du FPR rwandais pourraient être poursuivis de génocide pour le massacre des réfugiés hutu pendant la période 1996-2003.

Octobre 2010 arrestation à Paris de Callixte Mbarushimana secrétaire exécutif des FDLR, la justice française autorise sa remise à la Cour Pénale Internationale (nov. 2010)

Décembre 2010 11 chefs d’État et de gouvernement lors de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs publient une déclaration dans laquelle ils s’engagent à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles de la région des Grands Lacs.

Janv 2011 adoption de la proposition de révision constitutionnelle.

27 Février 2011 des assaillants attaquent à Kinshasa la résidence du Président Joseph Kabila et un camp de l’armée.

Mars 2011 après plusieurs mois de blocage institutionnel, mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante.

Novembre 2011 – Insécurité à l’Est. Les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), des miliciens Maï-Maï et ceux des Guides se livrent à des combats meurtriers provoquant un déplacement de population.

28 novembre 2011 tenue des élections présidentielles et législatives malgré le fait que de nombreuses ONG émettent « de sérieux doutes quant à la possibilité de tenir des élections crédibles, transparentes et démocratiques dans les délais officiels ».

9 décembre 2011 la CENI publie les résultats provisoires de la présidentielle, Joseph KABILA garde son poste à la présidence avec 48.95% des voix. Etienne Tshisekedi, crédité à 32.33% des voix, conteste ce résultat et s’autoproclame président élu, une crise politique s’installe. La Communauté internationale reconnait certaines irrégularités lors du scrutin présidentiel congolais.

Mai 2012 début d’affrontements entre l’armée (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), créé par des ex-rebelles, tutsi pour la plupart, qui estiment que l’accord du 23 mars 2009 mettant fin à la guerre du Kivu n’a pas été respecté.

L’insécurité à l’Est perdure, plus de 500 000 déplacés au Nord Kivu du fait des combats opposant les FARDC aux milices rebelles.

Naissance du mouvement des jeunes de la LUCHA, à Goma. Leur première action est de se révolter contre le manque d’accès aux besoins primaires, tels que l’accès à l’eau.

Septembre 2012 le Président Kabila lance des « concertations nationales ». L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et d’autres formations d’opposants boycottent ces rencontres.

12 décembre 2013 le M23 signe un accord de paix avec le gouvernement.

Hausse de l’insécurité et contestations populaires

1er juillet 2014 les évêques, réunis dans une conférence épiscopale nationale, demandent au président Joseph Kabila de ne pas briguer un troisième mandat en 2016.

Septembre 2014 le clan Kabila tente d’imposer au Parlement une modification constitutionnelle.

27 septembre 2014 des milliers de personnes manifestent à Kinshasa contre l’intention prêtée au président Joseph Kabila de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

Octobre 2014 des combattants rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF) sèment la terreur dans le nord de la province du Nord-Kivu en perpétrant des massacres.

20 octobre 2014 les grandes agglomérations du Nord-Kivu, dont Béni, protestent contre l’insécurité après la série de massacres attribués aux rebelles ougandais.

21 octobre 2014 le médecin Denis Mukwege, qui soigne dans sa clinique de Bukavu les femmes victimes de violences sexuelles, remporte le prix Sakharov 2014, attribué par le Parlement européen, qui récompense des personnalités ou des collectifs qui se sont illustrés dans la défense des droits de l’Homme.

8 décembre 2014 Kabila met en place un gouvernement de cohésion nationale, annoncé depuis les concertations nationales de l’automne 2013.

2015 – Mise en œuvre d’une réforme territoriale avec un nouveau découpage en 26 provinces au lieu de 11.

19 au 22 janvier 2015 Lors de manifestations à Kinshasa, les forces de sécurité tuent par balles au moins 38 personnes. Les manifestants dénonçent un projet de loi électorale permettant au chef de l’Etat de rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat, fin 2016.

Mai 2015 la contestation populaire contre les autorités congolaises grandit dans la région de Beni (Nord-Kivu), frappée par une succession de massacres depuis octobre 2014, par les ADF, accusés d’avoir tué déjà plus de 300 personnes. La contestation s’étend dans d’autres villes de l’Est.

8 décembre 2015 le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme publie un rapport dans lequel il recense entre le 1er janvier et le 30 septembre pas moins de 143 violations qui concernent des centaines de personnes, opposantes politiques pour l’essentiel, mais aussi des membres de la société civile et des journalistes.

20 décembre 2015 création du Front citoyen 2016 regroupant des organisations de la société civile comme La voix des sans voix, l’Asadho ; des mouvements citoyens tels que Filimbi et Lucha et des opposants politiques comme Vital Kamerhe (UNC), Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi (UDPS), Martin Fayulu (Ecidé). Leur objectif est de mettre leurs forces et leurs moyens en commun pour dire non à un troisième mandat de Joseph Kabila et éviter tout glissement du calendrier.

30 décembre 2015 les mouvements citoyens Lucha et Filimbi (né en 2015 à Kinshasa) accusent l’Agence nationale du renseignement (ANR) de s’être interférée dans la conférence dite « de Gorée », organisée à Dakar du 11 au 14 décembre 2015, en présence d’autres mouvements africains analogues comme « Y en a marre » du Sénégal ou le « Balai citoyen » du Burkina Faso.

Vers la fin du mandat de Kabila

16 février 2016 l’opposition et la société civile, hostiles au maintien au pouvoir de Joseph Kabila, appellent à une journée ville morte à travers tout le pays.La police est accusée d’avoir procédé à des arrestations arbitraires en amont de cette journée.

24 février 2016  le tribunal de grande instance de Goma condamne six militants du mouvement citoyen la Lucha à deux ans de prison ferme pour « incitation à la révolte ».
Entre février et mars : arrestations de militants de Filimbi.

26 mars 2016 la majorité présidentielle s’octroie une majorité lors des élections des gouverneurs des nouvelles provinces issues du dernier découpage territorial.

31 mars 2016 l’ancien gouverneur Moïse Katumbi est choisi comme candidat de l’opposition à la présidentielle.

3 mai 2016 Amnesty International décerne son prix « Ambassadeur de la conscience » 2016 au mouvement citoyen Lucha.

10 juin 2016 « le Rassemblement », présenté comme « la principale plateforme de l’opposition congolaise », est créé lors d’une rencontre à Genval en Belgique.

27 juin 2016 la délégation de l’Union européenne à Kinshasa se dit « vivement préoccupée par la hausse des violations des droits de l’homme, commises en particulier par des représentants des forces de l’ordre ».

Juillet 2016 apparition dans la région du Kasaï, région historiquement opposée au pouvoir centrale, de la milice Kamuina Nsapu, responsable de graves violations et conflits.

31 juillet 2016 meeting de l’opposition au stade des Martyrs devant des dizaines de milliers de personnes. Le chef de l’UDPS Etienne Tshisekediexige la tenue de l’élection présidentielle d’ici à la fin de l’année et le départ du président Kabila au terme de son second mandat le 20 décembre 2016.

Août 2016 – mort du leader de la milice KamuinaNsapu Jean Pierre Mpandi, flambée de violences dans le Kasaï.

Des attaques de villages au Nord-Kivu (14 personnes tuées et 150 maisons brûlées) sont attribuées aux Maï-Maï et aux rebelles rwandais des Forces démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR).

19 et 20 septembre 2016 des violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants éclatent à Kinshasa avant une manifestation pour réclamer le départ du président Joseph Kabila à la fin de son mandat, que les autorités ont finalement décidé d’interdire. Le dernier bilan fait état de 53 morts.

18 octobre 2016 accord négocié sous l’égide de l’Union africaine et du facilitateur togolais Edem Kodjopour de reporter les élections à avril 2018.L’accord est rejeté par la plupart des autres partis d’opposition, dont la coalition « le Rassemblement », ainsi que par la société civile et des mouvements de jeunes.

22 novembre 2016 lancement de la campagne « Bye-bye Kabila » par les mouvements citoyens et les ligues de jeunes de l’opposition.

19 décembre 2016 le mandat de Kabila aurait dû prendre fin à minuit. Les répressions des manifestations durant cette nuit ont fait de nombreuses victimes : 40 personnes tuées et des centaines d’arrestations.

31 décembre 2016 accords dits de la St-Sylvestre pour régir la période de transition jusqu’à la tenue des élections, prévues par le texte « au plus tard en décembre 2017 ».

Janvier 2017 les violences se poursuivent dans les trois provinces du Kasaï : le Kasaï, le Kasaï-Central et le Kasaï-Oriental.

D’après l’ONU, les violences en RDC ont déplacé 1,3 million de personnes en 2017.

Février 2017 mort du leader de l’opposition Étienne Tshisekedi.

Mars 2017 deux membres du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC, Zaida Catalán, une Suédo-chilienne, et Michael J. Sharp, un Etatsunien, ont été tués alors qu’ils enquêtaient sur les violations généralisées des droits humains dans la région du Kasaï.

7 avril 2017 le président Kabila nomme Bruno Tshibala, de l’aile dissidente de l’opposition, au poste de premier ministre.

15 juin 2017 l’avenir de la République démocratique du Congo est en « grand danger », selon Kofi Annan et neuf ex-présidents africains qui s’inquiètent de la situation dans le pays. Ils s’alarment de la non-tenue encore des élections.

11 juillet 2017 38 nouvelles fosses communes ont été identifiées au Kasaï, au centre du pays par les Nations unies.

31 juillet 2017 des manifestations contre les retards dans la publication du calendrier électoral, organisées par la société civile ont été interdites par les autorités. Au moins 131 personnes,dont plusieurs journalistes, ont été arrêtées dans tout le pays.

Octobre le rapport HRW précise qu’il existe maintenant 120 groupes armés dans les deux Kivu.

5 novembre 2018 la commission électorale publie un nouveau calendrier reportant la tenue des élections à décembre 2018.

Avec plus de 4 millions de déplacés, le pays connaît une situation humanitaire alarmante.

21 janvier 2018 les répressions des marches des catholiques contre le maintien du président Joseph Kabila au pouvoir font 6 morts.

27 mars 2018 le Conseil de sécurité de l’ONU vote une résolution pour prolonger le mandat de la mission des Nationsunies de protection en RDC jusqu’en mars 2019 et pour renforcer la présence des casques bleus, notamment en vue de surveiller l’organisation des élections prévues le 23 décembre 2018.

25 avril 2018 arrestations de 42 membres de la Lucha lors d’une marche pacifique pour protester contre la persistance des massacres dans la région de Béni (Nord-Kivu).

2 mai 2018 arrestation à Goma de 27 membres de la Lucha, qui s’étaient rassemblés mardi 1er mai pour fêter les six ans d’existence de leur mouvement et dénoncer « les massacres de Congolais » dans cette province du Nord Kivu hantée par les milices armées.

10 juin 2018 l’activiste Luc Nkulula, membre du mouvement de la Lutte pour le changement (Lucha), meurt dans l’incendie de sa maison à Goma. Une enquête est ouverte.

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