Fin de l’ultimatum posé par le président de l’Assemblée nationale aux confessions religieuses pour désigner leurs délégués au bureau et à la plénière de la commission électorale. Six confessions religieuses sur huit ne jurent que par Denis Kadima comme futur président de la Céni. La candidature de cet expert électoral présentée par l’Église kimbanguiste est rejetée par les catholiques et les protestants. Ces deux confessions estiment que Denis Kadima est trop proche de la présidence de la République. La balle se trouve une fois de plus dans le camp du président de l’Assemblée nationale.
Le consensus n’a pas été trouvé entre les huit confessions religieuses lundi 4 octobre à l’expiration de l’ultimatum de l’Assemblée nationale. Elles n’ont pas siègé lundi faute de compromis. Selon le pasteur Éric Senga, porte-parole de l’Eglise du Christ du Congo (ECC), celle-ci et la CENCO ont évolué en demandant aux six autres confessions religieuses de proposer un autre candidat à la succession de Corneille Nangaa à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ainsi, un rapport sera incessamment remis au bureau de l’Assemblée nationale par le présidium de la plateforme Confessions religieuses pour constater l’échec des négociations.
Le pasteur Éric Senga relève les points de blocage et se montre rassurant, en comptant sur la bonne foi des autres confessions: «Ce qui a bloqué dans ces travaux, c’est le conflit d’interprétation de la correspondance du président de l’Assemblée nationale. Du côté du présidium ECC-CENCO, nous avons estimé que cette convocation était de nature à nous permettre de revenir dans les discussions. A notre entendement, il était question de rester dans les termes de la loi, trouver de nouvelles possibilités dans le respect de la même procédure».
Mais du côté des six autres confessions religieuses, la vision était différente: «Nos confrères ont estimé plutôt que le travail était déjà bien fait, les PV étaient déposés et nous n’avions qu’à nous inscrire dans leur démarche. Ce qui ne pouvait pas aller parce que nous n’avons jamais pris part aux travaux qui ont sanctionné ces PV. Nous n’avons jamais participé à ces discussions. Ce document que l’on qualifie de PV a été élaboré en dehors du cadre légal». Dodo Kamba, président de l’Église du Réveil du Congo, estime que le candidat désigné par les six confessions religieuses, Denis Kaima, est le meilleur. Face à cette situation, les six confessions religieuses demandent au président de l’Assemblée nationale de considérer leur rapport et de mettre fin à la mission confiée aux chefs d’Église sur la désignation du futur président de la CENI.