Quelques instants seulement après l’entérinement de Denis Kadima comme nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le G13 a, dans une déclaration, son désaccord quant à ce. Delly Sessanga et compagnie, qui œuvrent depuis juin 2021 en faveur d’un processus électoral réellement crédible, transparent et apaisé, ont insisté sur le consensus.
Ce, d’autant plus que la personne de Denis Kadima ne fait l’unanimité ni au sein de la composante Confessions religieuses (d’où elle vient) ni au sein de la classe politique. Seule l’Union sacrée est favorable à ce que cet expert électoral prenne les commandes de la CENI alors que le FCC de Kabila, Lamuka de Fayulu et Ensemble de Katumbi ont toujours marqué leur opposition. Faute d’accord, le G13 a invité «toutes les parties prenantes à se ressaisir et à revenir au consensus comme la seule voie pour sauver le processus électoral et empêcher l’enlisement de la situation».
Cette invitation, le G13 la motive par le fait que «la CENI est un pilier majeur de la gouvernance électorale et concorde nationale. L’installation de ses membres est une première alerte quant au niveau de crédibilité du processus électoral, des élections elles-mêmes et de leurs résultats». Plus qu’une invitation, c’est un «appel au sens de responsabilité de tous» et particulièrement des «institutions publiques» en vue de «garantir l’effectivité des élections dans des conditions de transparence et de crédibilité meilleures que celles de 2006, 2011 et 2018».
Un appel incessant
Déjà en juin 2021, le Groupe de 13 personnalités politiques et sociales signait un communiqué donnant leur avis sur la loi de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) adoptée à l’Assemblée nationale. « Le G13 rappelle que la réforme de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI constitue le premier pilier du processus de la réforme électoral, à 876 jours du délai constitutionnel de la convocation des scrutins pour 2023, le retard accumulé dans l’organisation de ces scrutins menace si l’on y vigile pas » , disait le communiqué.
“La modification de la loi organique de la CENI aurait dû être une indication majeure de la réelle volonté de répondre aux causes qui plombent l’organisation des élections crédibles en RDC depuis 2006 jusqu’à 2018, telle qu’adoptée par l’Assemblée nationale cette loi ne concourt pas à l’organisation des élections libres, démocratiques, crédibles et transparentes comme souhaitées par tous, bien au contraire elle amplifie et enracine les maux décriés”, renchérit-il. Par ailleurs, le G13 recommandait au Sénat, lors de la seconde lecture, de jouer pleinement son rôle lors de deuxième et ultime chance pour sauver la jeune démocratie congolaise du naufrage en réaffirmant les options essentielles. Il en fut tout autrement.