Impérialisme

Dans son sens le plus général (et neutre), l’impérialisme fait référence à une relation de pouvoir dans laquelle une puissance exerce une influence sur les autres au-delà de ses propres frontières. Ces mesures peuvent être appliquées en exerçant une influence sur autrui directement, mais souvent aussi indirectement, par exemple par le biais d’opérations militaires ou de relations commerciales. Contrairement à la formation habituelle des États, la formation des empires ne répond pas à des critères ethniques ou culturels, mais plutôt à des intérêts géoéconomiques et géopolitiques.

C’est par impérialisme qu’au 19ème siècle par exemple, les occidentaux ont, légalement selon eux,  fait la guerre et de conquis les peuples d’Afrique et d’Asie et leurs terres. Dans le cas de l’Australie, l’Angleterre est arrivée, a planté un drapeau dans le sol et a revendiqué un continent entier comme territoire. Et par racisme souvent, la violence massive était également légale en vertu du “droit international”. Les peuples non européens n’étaient pas considérés comme souverains parce qu’ils avaient une culture différente de la civilisation que l’Europe considérait comme étant à la hauteur. Les pays ayant des cultures ou des systèmes de gouvernement différents étaient considérés comme non civilisés, inférieurs, sauvages, barbares. Et parce qu’ils n’étaient pas “civilisés”, la souveraineté leur a été refusée au XIXe siècle. Or, en ce qui concerne le droit international, si un État n’est pas souverain, il ne peut pas participer à la création de ce droit. En conséquence, les peuples d’Afrique et d’Asie étaient des objets contre lesquels le droit international pouvait prévaloir. À la suite de la conquête européenne, tous ces territoires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et du Pacifique ont été soumis à un système juridique créé par l’Europe. Aujourd’hui encore, le droit international a conservé jusqu’à aujourd’hui son caractère impérialiste. Entre plusieurs exemples, la guerre contre l’Irak en 2003 (menée par les États-Unis) indique que la fausse bannière de la mission civilisatrice des puissances coloniales est encore très puissant et peut même s’exprimer dans des doctrines juridiques prétendument modernes. Ainsi, les États puissants justifient la violence en mettant en avant de nouveaux droits «adaptés à l’époque» ou de nouvelles versions du droit des droits de l’homme qui autorisent de telles mesures violentes.

Quand aux enjeux économiques de l’impérialisme, notons le caractère asymétrique du colonialisme, qui caractérisait et caractérise encore les relations économiques entre l’Europe et ses colonies. Les traités inégaux, l’application des idées occidentales sur les droits de propriété et la protection des commerçants et des investisseurs européens par les administrations coloniales garantissaient/garantissent encore que les intérêts économiques des habitants étaient/sont subordonnés à ceux des puissances impériales. La même chose peut être dite de la «politique de la porte ouverte» dans le cadre de laquelle les grandes puissances occidentales ont eu et ont recours à la force pour obtenir le libre accès aux marchés des pays qu’ils convoitent ou à leurs ressources.

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