L’Assemblée nationale vient d’adopter sans débat, le rapport des travaux de la commission paritaire majorité-opposition, ce samedi 16 octobre 2021. Dans les procès-verbaux de cette commission, le Député national, André Mbata a proposé à la représentation nationale, Dénis Kadima comme le Président de la Centrale électorale, Ilunga Lembow Bienvenu de l’Union Sacrée comme 1er vice-président et Mme Nseya Mulela Patricia de l’UDPS comme Rapporteur. Après cette présentation, l’Assemblée nationale a adopté ce rapport à l’unanimité des députés nationaux membres de l’Union Sacrée.
L’Assemblée nationale a entériné ce samedi 16 octobre 12 des 15 membres de la nouvelle équipe de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) après l’adoption du rapport de la commission chargée d’examiner les dossiers individuels des candidats. Trois postes réservés à l’opposition sont restés vacants. D’après le rapport, la nouvelle équipe de la commission électorale nationale indépendante (CENI) est composée de :
1. Présidents : Président: Kadima Kazadi Denis (Société Civile); Premier Vice-président: Ilanga Lembow Bienvenu (Majorité);
2. Rapporteurs: Rapporteur: Madame Nseya Mulela Patricia (Majorité); Rapporteur Adjoint: Muhindo Mulemberi Vahumawa Paul (Majorité); Birembano Balume.
3. Questeurs : Questeur Adjoint (Majorité).
4. Membres : Lupemba Mpanga Ndolo de la plénière (Majorité); Boko Matondo Fabien (Majorité); Ditu Monizi Blaise (Opposition); Bimwala Mampuya Roger (Société Civile); Ngalula Joséphine (Société Civile); Bisambu Mpangote Gérard (Société Civile); Omokoko Asamoto Adine D’or (Société Civile).
»Non à tout assujetissement de la Céni »
L’opposition dénonce la manière dont le processus s’est déroulé dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres du président Tshisekedi. Ensemble pour la République via ses groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés a également dénoncé la même chose et n’a pas désigné officiellement ses délégués alors même qu’un de ses élus a été désigné au poste de rapporteur adjoint. En même temps, les députés restés fidèles à Joseph Kabila sont qualifié la plénière de forcing. Dans une déclaration, ils ont mis le président Félix Tshisekedi devant les faits. En effet en 2020, en plein bras de fer avec son prédécesseur Kabila, il avait refusé de nommer de nouveaux animateurs de la Céni, à cause des irrégularités lors de leur désignation.
«Aujourd’hui nous prenons l’opinion tant nationale qu’internationale à témoin. Le Président de la République sera mis devant ses responsabilités. Nous attendons la même lettre de refus d’investiture surtout que ça s’est passé dans un contexte chaotique (…) tout ce scénario que nous venons de vivre s’est passé au moment où la commission dite paritaire était logée à l’hôtel du Fleuve avec les six confessions religieuses qui ont les candidats qui viennent d’être désignés. Nous invitons le peuple congolais à se prendre en charge car si c’est dans ce climat que se dérouleront les élections de 2023, nous allons mettre une croix», a réagi Félix Kabange qui a aussi dénoncé «a concussion, la corruption, les intimidations, la pression» qui ont émaillé ce processus. A l’instar de la coalition d’opposition Lamuka et des organisations de la société civile, les pro-Kabila appellent aussi à un consensus, en revoyant les textes qui politisent la Céni.
Rappelons qu’après cette étape, la résolution sera envoyée au Président de la République en vue de procéder à leur investiture et ensuite succéder à l’équipe Nangaa qui est hors délai depuis près de 2 ans déjà.